La corrida
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La corrida consiste à torturer un taureau par l'utilisation successive d'instruments acérés, mis à disposition de différents protagonistes, pour finalement le mettre à mort. Les différents actes de la corrida : les tercios1er acte : le tercio de pique© minotaurefilms
Perchés sur leur cheval, deux picadors enfoncent de longues piques (les puyas) jusqu'à 14 cm dans la peau afin de couper les muscles releveurs et extenseurs du cou, ainsi que les ligaments de la nuque. Cette étape permet à la fois d'affaiblir l'animal et d'évaluer son comportement. En effet, le taureau ne peut plus bouger la tête, qu'il garde baissée lors des différentes passes et démonstrations. 2ème acte : le tercio de banderilles© minotaurefilms
Arrivent en scène les banderilleros, ces personnes dont la mission est de planter dans le dos du taureau 3 paires de banderilles. Les banderilles sont des tiges multicolores, munies d'un harpon de 5 à 6 centimètres de long, qui distraient le public par leurs couleurs vives et détournent la vision du sang, donnant un aspect festif à la corrida. Le but inavouable de ce « jeu » est de faire évacuer le sang de l'animal pour l'empêcher d'avoir une hémorragie interne suite aux blessures infligées par la pique du picador. On s'assure ainsi que le taureau ne flanchera pas avant la fin du spectacle. 3ème acte : le tercio de mort© minotaurefilms
Place au matador qui commence par une faena, cette série de passes avec un drap rouge, pour finir par planter son épée dans le dos ensanglanté de l'animal. On dit qu'il porte l'estocade. Cela est censé constituer l'acte de mise à mort. Il dispose de 3 épées. Mais la mise à mort se complique...Car souvent, l'épée est mal plantée. Elle peut sortir par les flancs ou transpercer un poumon. Dans ce cas, l'animal vomit son sang et meurt asphyxié par une hémorragie interne. Malgré cette torture, 1 fois sur 3 le taureau ne tombe pas à terre et reste debout, suffoquant de douleur. Le matador poursuit alors la tuerie à l'aide d'une épée spécifique, le verdugo, plantée entre les deux cornes pour lacérer le cerveau et forcer l'animal à tomber à terre.
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Mais il se peut que l'animal ne soit toujours pas mort. Le coup de grâce est alors donné par l'un des assistants du matador qui lui plantera un poignard, appelé puntilla, dans la nuque, pour sectionner la moelle épinière.
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Ce geste peut lui aussi en cas d'échec être répété plusieurs fois. Au terme de ce coup de grâce, le taureau, sous la douleur insoutenable, sera pris de convulsions incontrôlables puis sombrera peu à peu. Ce que la corrida vous cacheLe taureau est affaibli en coulissesOn dit que le taureau est "préparé" avant d'entrer dans l'arène, afin de diminuer ses capacités physiques. Comme le relève Alain Perret dans son livre « La mafia tauromaniaque », diverses techniques sont employées :
L'opération génère d'intenses souffrances pour l'animal. La physiologie de la corne est similaire à celle de la dent : c'est une matière vivante très innervée (riche en nerfs) et donc hypersensible. En termes de douleur, cette « intervention » reviendrait à nous scier une dent sans anesthésie, les nerfs à vif. Cette amputation est encore plus ignoble quand elle s'accompagne de l'implantation d'un petit morceau de bois afin d'éviter au sang de gicler. Pour le taureau, les cornes jouent en quelque sorte le rôle d'antennes pour se repérer dans l'espace. Si ce procédé occasionne une vive douleur qui dissuade l'animal de se servir de ses cornes, les raccourcir revient en outre, non seulement à lui ôter toute perception spatiale, mais aussi à le diminuer psychologiquement.
Dommages collatéraux : les chevauxS'ils ne sont certes pas torturés de la même façon que les taureaux, il n'en reste pas moins qu'ils sont très souvent blessés ou tués. Il arrive ainsi que les chevaux soient éventrés par les cornes du taureau et que ses intestins se retrouvent à même le sol. © minotaurefilmsRéférenceshttp://flac-anticorrida.org |
VidéoVidéoUne corrida filmée dans les arènes de Béziers
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