Les tests sur les animaux

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Que dit la loi en Europe ?

Depuis le 11 septembre 2004, il est interdit de tester les produits cosmétiques finis sur les animaux dans l'Union Européenne (UE).

Les tests sur les animaux concernant les ingrédients sont eux interdits dans l'UE depuis le 11 mars 2009.

Attention, cela ne signifie pas pour autant que les produits mis en vente sur le territoire de l'UE ne sont pas testés sur les animaux.

En effet, une dérogation autorise, jusqu'au 11 mars 2013, la mise sur le marché des produits cosmétiques dont la formulation finale ou les ingrédients ont fait l'objet d'une expérimentation animale.

Cela signifie que les produits vendus dans nos magasins sont susceptibles :

  • d'avoir été élaborés et testés sur des animaux dans des pays situés hors de l'UE,

  • ou de contenir des ingrédients testés sur les animaux, importés de l'étranger, ceci même si la formule finale n'a pas fait l'objet d'expérimentation animale.

EDIT :
La date du 11 mars 2013 est passée mais les tests sont susceptibles de continuer. Cet article est donc toujours d'actualité.
Toutes les explications en cliquant ici.

Quels sont les animaux concernés ?

Il s'agit le plus souvent de rongeurs (rats, souris, cochons d'inde, lapins) mais également de chats, de chiens, de singes...

Il est difficile d'établir des chiffres précis dans le monde, au vu des subtilités présentées auparavant, mais des estimations basses annoncent     facilement     plusieurs dizaines de milliers d'animaux.

L'élevage pour alimenter les laboratoires vivisecteurs

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La grande majorité des animaux utilisés dans les laboratoires provient d'élevages spécifiquement réservés à cette fin. De très nombreuses espèces sont en effet reproduites : chats, chiens, rongeurs de toutes sortes, singes...

Dans ces structures, le personnel est très largement sous-qualifié et sous-formé pour soigner les animaux malades et blessés, mais également en sous-effectif, chaque personne ayant sous sa responsabilité quotidienne plusieurs centaines d'animaux.

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Dans la grande majorité des cas, les femelles reproduisent dès qu'elles sont en âge, ceci sans interruption. Des mâles sont alors sélectionnés et placés avec les femelles dans des box de saillie.

Ces dernières attendent ensuite dans des box de mise bas, avant d'être replacées dans les box de saillie, et ainsi de suite.

Quant aux autres mâles, ils sont parfois plusieurs dizaines dans un seul box. La violence et la loi du plus fort sont alors de rigueur. Les animaux sous-nourris ou blessés, ne répondant pas aux critères des laboratoires, sont alors euthanasiés et incinérés.

Les tests, en pratique

Plusieurs tests, présentés ci-dessous, sont devenus des « classiques » :

  • Test de Draize

L'animal est placé dans un carcan où seule la tête dépasse. On vaporise ou dépose alors des substances chimiques (composants de cosmétiques tels que le mascara ou le rouge à lèvres par exemple) dans les yeux de l'animal.

L'opération est répétée de nombreuses fois jusqu'à ce que l'œil soit totalement abîmé.

Le laborantin peut alors étudier le résultat de cette cause à effet. Il peut s'agir de chien ou de singe, mais le lapin est préféré pour la nature de son œil : il ne sécrète presque aucune larme, ce qui l'empêche de se débarrasser du produit.

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© PETA et Betrayed
  • Test de photosensibilisation

Il s'agit des tests réalisés pour les crèmes solaires et leurs dérivés. Le laborantin utilise principalement des rongeurs (rat, souris, hamster, lapins...). L'animal, la peau rasée recouverte de produit, est placé sous une lampe UV.

On observe alors en combien de temps la peau brûle, à quel degré... La loi oblige à ce que les animaux soient anesthésiés avant de subir le test, mais il est très rare que ce règlement soit observé.

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 © Peta et Betrayed
  • Test d'irritation de la peau

L'animal est rasé et sa peau est incisée (une ou plusieurs fois). On dépose alors le produit que l'on souhaite étudier dans ces plaies. Celles-ci s'infectent alors, se creusent...

De nouveau, le scientifique peut étudier la réaction pour mettre progressivement au point son nouveau produit cosmétique.

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  • Test de toxicité DL 50 (DL = Dose Léthale)

Il s'agit d'injecter un produit toxique dans le corps de l'animal, le plus souvent par gavage ou par inhalation forcée : inhalation de laque pour cheveux, ingestion de shampooing, crème...

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On peut répéter progressivement l'opération en augmentant le dosage, sur plusieurs jours.

L'expérience est arrêtée lorsque la moitié des animaux testés est morte dans des conditions insupportables : vomissements, défécation, terreur...

Les survivants sont généralement euthanasiés et autopsiés.

 © Peta

L'inutilité des tests

On peut assez facilement comprendre l'absurdité et l'inefficacité de ces tests, dans le sens où les expositions aux substances soumises aux animaux sont très prolongées et ne correspondent pas à l'utilisation humaine réelle.

De plus, chaque espèce est unique et son corps ne réagit pas de la même manière qu'une autre.

Ce sont ces 2 raisons qui ont amené des chercheurs à s'élever contre la « prédictivité » des tests sur animaux, qui voudrait que la réaction animale permette de prédire la réaction humaine. Ces chercheurs affirment que l'expérimentation animale est une aberration en elle-même et ont réussi à prouver que des méthodes fiables n'utilisant pas d'animaux sont à notre portée.

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Les alternatives scientifiques

De nombreuses méthodes substitutives voient ainsi le jour, tant pour assurer une meilleure protection sanitaire à l'homme, que pour arrêter d'infliger aux animaux des sévices aussi cruels qu'inutiles : nous parlons là de cultures de cellules souches in vitro, de biologie moléculaire, de bio-informatique (modélisation du corps humain sur un ordinateur par des équations mathématiques)...

Les techniques les plus innovantes sont probablement les suivantes :

  • La toxicogénomique, méthode mise au point par le laboratoire du Professeur Claude Reiss, ex-directeur de recherche au CNRS de Gif-sur-Yvette et Président de l'association scientifique Antidote Europe, qui dénonce « le modèle animal comme inutile et dangereux ». Cette technique est effectuée sur les cultures cellulaires et sur leur ADN. En effet, cette technique permet d'observer les réactions de stress développées par une cellule suite à l'agression d'une substance grâce à la fluorescence.

  • Le programme Valitox développé sur la demande de l'association scientifique Pro-Anima par des chercheurs et biologistes, qui utilise également la fluorescence sur des cultures de cellules humaines.

  • Les tests sur épiderme humain reconstitué, comme le modèle de peau EPISKIN, peuvent être utilisés pour évaluer l'irritation cutanée. Ces tests utilisent de la peau humaine reconstituée issue de dons d'opérations de chirurgie esthétique. Ceux-ci ont démontré une plus grande efficacité que le cruel test de Draize qu'ils remplacent.

De plus, les entreprises peuvent prouver l'innocuité de leurs produits en utilisant des ingrédients reconnus. Par exemple, la base de données de l'Union Européenne contient environ 20 000 ingrédients pour lesquels des données de sécurité sont disponibles.

Ainsi, des alternatives existent, et les autorités européennes le savent.

Mais les industriels font aujourd'hui pression pour que ces techniques ne passent pas car elles représentent une menace très sérieuse dans l'autorisation de mise en circulation de très nombreux produits.

En effet, même testés sur les animaux, les industriels savent combien ceux-ci restent pourtant dangereux pour la santé de l'homme.

La loi européenne actuelle les couvre donc car elle autorise la vente de ces produits testés sur les animaux, alors même qu'elle interdit les expérimentations sur son sol.

C'est la raison pour laquelle les lobbies des laboratoires font massivement pression sur la Commission Européenne pour que l'échéance du 11 mars 2013 soit reportée.

Références

http://antidote-europe.org
http://proanima.fr
http://cav.asso.fr
http://cav.asso.fr/fr/victims/animals/species.html
http://europa.eu/legislation_summaries/food_safety/animal_welfare/l21191_fr.htm
http://petafrance.com/campaigns-viv.asp
http://oiseau-libre.net/Animaux/Animaux-laboratoire.html
http://ass-ahimsa.net/vivi.html
http://antidote-europe.org/interviews/ray-greek-on-medical-research
http://lagrandeepoque.com/LGE/Science/Experiences-sur-animaux-ou-toxico-genomique.html
http://bronzez-sans-cruaute.org
http://proanima.fr/valitox_20.html
http://antidote-europe.org/interviews/another-courageous-scientist
http://international-campaigns.org
http://crueltyfreeinternational.org/fr/the-issue/animal-tests-and-alternatives
http://crioc.be/FR/doc/dcdc/all/document-5849.html

                 

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